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Découvrir le projet« Aujourd’hui, plus que jamais, le numérique est devenu pour chaque pays un sujet stratégique et critique. C’est pourquoi j’ai à cœur d’amplifier son usage au sein de la Principauté afin qu’il aide mon pays à écrire une nouvelle page et devenir un pays modèle en terme de numérique. »Le Prince Albert II le 9 septembre, lors de l’annonce du plan de relance de l’économie par le numérique.
« La phase de confinement a achevé de montrer l’omnipotence du numérique. Cette mutation est inévitable, ne pas faire prendre ce virage à notre économie induirait un risque majeur de décrochage. » Ce constat opéré conjointement par le conseiller de gouvernement-ministre pour l’Economie et les Finances Jean Castellini et le Délégué en charge de la transition numérique Frédéric Genta a guidé la stratégie du gouvernement monégasque pour booster l’économie du pays suite à la crise sanitaire liée à la Covid-19. Co-construit par le Département des Finances et de l’Economie et la Délégation Interministérielle à la Transition numérique (DITN), et dévoilé le 9 septembre, le plan de relance de l’économie monégasque par le numérique a en effet pour but de tirer profit des potentiels du numérique afin de sortir de la crise. Il repose sur 3 axes : l’accompagnement de la transformation numérique des entreprises monégasques, la construction d’un écosystème numérique monégasque répondant aux meilleurs standards, et la création d’une économie du numérique en Principauté.
« Lors de la crise du COVID 19, chacun a pu constater l’importance du numérique pour notre économie. Et chacun est conscient que nous devons rattraper notre retard dans ce domaine dû à la fois à un manque de maturité des entreprises monégasques sur le numérique, à un écosystème numérique monégasque sous-développé en matière de plateformes, ou encore à une économie globale concentrée sur des secteurs dépendants des flux physiques (immobilier, tourisme…)… », explique Diego Bonaventura, en charge de la cellule Économie Numérique au sein de la délégation interministérielle de la transition numérique (DITN).
L’enjeu pour le secteur privé est capital. « L’impact économique du numérique est réel: les entreprises ayant engagé leur transition numérique augmentent en moyenne leur chiffre d’affaire de 10% et leur marge de 25%*. » C’est bien simple : 95% des pays de l’OCDE adoptent le numérique comme axe prioritaire de croissance et de relance. L’Irlande offre par exemple 2 500 euros par entreprise pour former les salariés au numérique. Quant à la France, elle vient d’annoncer que 7 milliards d’euros de son plan de relance seront consacrés au numérique et a développé un programme de prêts pour les investissements numériques des entreprises et de chèque formation pour les PME….
L’une des mesures phares du plan de relance monégasque est la création d’un fonds numérique pour accélérer la transformation de l’économie, le Fonds Bleu. Sa mise en place doit permettre de financer :
« S’inspirant du modèle du fonds vert, ce fonds sera initialement doté d’un montant de 20 millions d’euros. Il sera actif dès janvier 2021, et a minima sur les trois prochaines années, car notre engagement s’inscrit dans la durée, nous voulons nous donner les moyens de transformer en profondeur, il ne s’agit pas d’un “one shot”», indique Frédéric Genta. « Ce fonds bleu est un outil stratégique. Un élément clé du cercle vertueux qui aide à l’accélération de la transformation numérique des acteurs locaux », renchérit Diego Bonaventura.
Transformer l’économie traditionnelle monégasque implique de développer un dispositif complet à l’attention des acteurs privés. Une série de services sera proposée à travers une plateforme qui centralisera l’ensemble des actions. Ce point d’entrée unique pour les entrepreneurs, lancé à l’automne 2020, a plusieurs objectifs :
– permettre aux entreprises de tester leur maturité numérique au travers d’un questionnaire d’autodiagnostic. « Pour savoir où tu veux aller, il faut savoir d’où tu pars », rappelle Diego Bonaventura.
– donner accès gratuitement à une bibliothèque de contenus destinés à s’acculturer au numérique et à ses problématiques (référencement, gestion des risques des données, etc.). Ainsi, des conférences de formation et de sensibilisation, seront données par les principaux acteurs du digital (Google, Amazon, etc…). Des webinairs et des ateliers sur des sujets ciblés (comment être référencé, créer du contenu sur les réseaux sociaux) complèteront l’offre. « Notre objectif est de convaincre de l’intérêt du digital et d’accompagner les entreprises du début à la fin », souligne Diego Bonaventura.
– fournir un annuaire d’experts du digital monégasque qui permettront d’aider les entrepreneurs dans cette transformation
– informer sur les aides financières dédiées
Autre priorité de l’Etat monégasque : bâtir rapidement un écosystème répondant aux meilleurs standards internationaux. Ce qui passe par la création d’infrastructures performantes permettant aux entrepreneurs d’améliorer leur productivité :
C’est une vraie économie numérique, facteur de croissance, qui se dessine à Monaco, transformant de nombreux secteurs de l’économie (commerce, assurance, santé, etc.), et modifiant ainsi les modèles économiques et organisationnels.
L’Etat veut jouer un rôle de facilitateur afin d’accélérer le processus:
*Source MIT
Les entreprises ayant engagé leur transition numérique augmentent en moyenne leur chiffre d’affaire de 10% et leur marge de 25% (source MIT).
des pays de l’OCDE adoptent le numérique comme axe prioritaire de croissance et de relance.
Le Fonds Bleu, fonds numérique pour accélérer la transformation de l’économie, sera doté de 20 millions d’euros.
Le budget alloué au numérique est proportionnellement l’un des plus hauts d’Europe : près de 400 euros par habitant.
Monaco est le premier pays européen à se doter d’un cloud souverain, Monaco Cloud.